Ce 4e congrès de la SETE, organisé par L’Unité RESO, Université catholique de Louvain-Bruxelles en collaboration avec le Centre d’Éducation du Patient, du Comité Interinstitutionnel d’éducation du patient et du Laboratoire de Pédagogie de la Santé (Université Paris 13, Paris Sorbonne Cité). Ce congrès a eu lieu à Bruxelles les 24, 25, 26 MAI 2012 sur le thème : Éducation thérapeutique du patient : L’éthique dnas la pratique et la recherche.
Quelles questions éthiques se posent lorsqu’on développe des activités d’éducation thérapeutique, programmes éducatifs, formations, études ? Comment intègre-t-on les préoccupations éthiques, d’autonomie, de bienfaisance et non-malfaisance, d’égalité, etc… dans les actions ? Quels conflits non-résolus subsistent, avec lesquels il faut faire, mais qui continuent à interpeller les soignants et autres acteurs du système de soins ? L’éducation « empouvoirante », libératrice, fondée sur les visions de Paolo Freire est-elle possible, ou non, comme le dit Hanna Arendt lorsqu’elle soutient qu’on ne peut éduquer un adulte sans le manipuler et prendre pouvoir sur lui ? L’observance thérapeutique et l’alliance thérapeutique sont-ils des objectifs mutuellement exclusifs ? Sont-ils seulement réalistes ou procèdent-ils de visions faussées, fantasmées, de la relation de soins ? Où se trouve le consentement éclairé, la liberté de choix, et l’autonomie des patients, aujourd’hui inclus dans des lois ? Telles sont les questions que nous avons traitées lors ces journées.
Pour aborder ces questions, « Back to basics » est le slogan choisi dans cette 4e édition du congrès. Privilégier les travaux en groupes restreints, faciliter les échanges entre membres de la SETE, permettre des débats approfondis sur les questions d’actualité et d’avenir de l’éducation thérapeutique du patient, ouvrir aux échanges entre les acteurs belges et les visiteurs européens…
Des ateliers et séminaires de 20 à 30 personnes ont été privilégiés, avec le plus de temps possible réservé aux débats, ainsi que des moments de rencontres informelles et d’activité culturelle.
Présentations d’expériences belges et regards croisés étaient aussi au programme ; en un mot, priorité aux échanges.
Professeur Alain Deccache,
